Le 40 e anniversaire de l’écomusée d’Alsace, une superbe fête le 2 juin 2024

Août 1980, l'équipe devant une façade de la première maison reconstruite sur le site du futur écomusée. De gauche à droite, Paolo Canonico, François Wurth, Véronique Wurth, Béatrice Grodwohl, Thierry Schreiber, Pierre Leconte. Nous sommes assez amusés de voir les responsables actuels de l'écomusée utiliser à tout bout de champ cette photographie pour donner à croire qu'ils sont les continuateurs de cette histoire. Il n'en est rien.

2 juin 2024, la plupart des fondateurs sont réunis 40 ans après l'ouverture de l'écomusée au public. De gauche à droite, Christian Fuchs, Paolo Canonico, Véronique Wurth, Béatrice Grodwohl, Bénédicte Nyyssonen, Marc Grodwohl, Jean-Claude Mensch (notre hôte, le maire d'Ungersheim), François Wurth

Ils étaient tous et toutes là, ce dimanche 2 juin à la Maison des natures des cultures d’Ungersheim, ceux et celles qui furent l’équipe fondatrice de l’écomusée : Paolo Canonico, Thierry Fischer, Christian Fuchs, Béatrice et Marc Grodwohl, Bénédicte Nyyssonen, Véronique et François Wurth. Ils étaient là, eux,  lors de l’inauguration de l’écomusée d’Alsace au public en juin 1984.

Les mêmes étaient là en ce dimanche un peu pluvieux de juin 2024, bénévoles, salariés qui rejoignirent l’écomusée peu après l’ouverture. Ils sont venus parfois de très loin, Arcachon, Grasse, Saint-Etienne, du nord de l’Allemagne. Certains ont témoigné combien et comment l’aventure, c’en était une, a donné une direction à leur vie.

Et les près de 200 invités présents, témoins de ce que ce musée fut jadis, heureux de pouvoir renouer sinon avec lui, sinon revoir ceux qui l’ont fait naître, lui ont donné corps et vie et certains disent âme, pareils à eux-mêmes en dépit du temps qui a passé. Alors que depuis septembre 2006,  moment du départ de l’équipe dirigeante  (suivi de 68 licenciements !) le musée est méthodiquement dévoyé, tanguant tel un bateau ivre, cette fête du 40e anniversaire démontre que l’essentiel est resté debout : ceux qui ont créé l’œuvre  sont là, solidaires, témoignant sans nostalgie de ce que furent les ressorts de leur engagement d’alors, et sans regrets pour les sacrifices et efforts que celui-ci leur coûta.

Nous ne pouvions pas laisser à l’administration actuelle de l’écomusée le monopole de la célébration de cet anniversaire. En quête de cautions et de légitimité, cette administration n’est pas avare de brandir la légende fondatrice d’une œuvre à laquelle elle ne prit part nulle part et qu’elle ne prolonge d’aucune manière, sans la moindre considération pour les fondateurs. Nous nous  devions de  prendre la parole sans esprit de revanche, là n'est pas l'enjeu.  Nous ne pouvions pas manquer cette occasion de rencontres, de mises au point, de présence médiatique en ces temps troublés où à force d’être méprisée, bafouée, la société civile semble en panne d’initiatives, de créativité, d’amour de la vie et de la  liberté tout simplement. Nous goûterons tous, hélas, les fruits amers de ce mépris.

Certainement nous ne serons pas entendus par les décideurs publics, qui n’ont jamais exprimé le moindre regret d’avoir délibérément sacrifié l’écomusée au bénéfice de leur jouet, le parc d’attractions Bioscope,  fermé en un rien temps après des investissements publics et un déficit d’exploitation colossaux, repris par un autre opérateur qui a déjà récupéré les commerces de l’écomusée, ces activités dont les bénéfices autrefois profitaient au musée. Le terme d’omerta se fait de de plus en plus souvent entendre lorsqu’est évoquée la crise de 2006, mais personne n’ose trop aller voir ce qu’il se cache sous le tapis.

A quelques centaines de mètres de l’écomusée, la Maison des natures des cultures a accueilli notre fête avec une grande générosité. Ce lieu emblématique de l’engagement de la municipalité d’Ungersheim dans la transition écologique est, selon le maire Jean-Claude Mensch, une manière de résurgence de ce que l’écomusée a pu expérimenter et prouver.

Nous avons édité une plaquette recueillant photos et témoignages, d’abord de ce que fut l’inauguration de 1984, temps fort de l’identification d’une population à « son » musée, le musée de tout le monde et pour tout le monde. Suivent des témoignages de l'inauguration de 1984, de Marc Grodwohl, Véronique Wurth, Christian Fuchs et Thierry Fischer,  et un texte inspiré dû à Jean-Claude Mensch.

Téléchargement de la plaquette Traces et témoignages- 1984-2024- 40 e anniversaire de l’inauguration de l’écomusée d’Alsace

 

Le  très beau film sur l'écomusée dans sa plénitude avant la crise de 2006

Grâce à Olivier Favre et Nicolas Froehner (DJLM-Films) , le film d'Olivier Favre (images de Paul Spengler) est à présent visible en ligne suivez ce lien.

Sous le titre "Il était une fois l'écomusée" ce précieux document témoigne de la richesse et du sérieux de l'écomusée avant son démembrement depuis septembre 2006

 

La maison des natures et des cultures dans ces pages

Un projet de construction en rondins bruts et torchis à Ungersheim

La maison des natures et des cultures d'Ungersheim, un émetteur poétique, un signal politique

Les travaux de la maison des natures et des cultures d'Ungersheim progresssent envers et contre tout

 

Le reportage de la fête du 2 juin 2024 par Géraldine Dreyer sur FR3 Alsace 

Nous remercions FR3 Alsace d'avoir "couvert" notre fête. Suivez ce lien pour visionner le reportage.

L'article de Florent Mathern dans l'Ami Hebdo

Suivez ce lien pour lire ce texte, dans lequel toutes vérités sont bonnes à lire

Le Livre d'or

Suivez ce lien pour lire les témoignages inscrits dans le Livre d'or 

L'émouvant Schnetzelbank de Paul Higy

Suivez ce lien pour voir le Schnetzelbank composé par Paul Higy pour le 40e anniversaire. Un Schnetzelbank est une suite de tableaux satiriques ou humoristiques commentés de vive voix, sur une mélodie, dans la tradition carnavalesque des conteurs d'histoires de rue. Paul Higy a été dès 1971 un acteur majeur des "Maisons paysannnes d'Alsace" puis de l'écomusée.

La fête en images

Tous nos remerciements à nos photographes Bernard Lichtlé, Jürg-Peter Lienhart, Jean-Philippe Strauel. Certains participantes et participants ont échappé à la vigilance de nos photographes. Si vous avez des documents complétant cet album de famille, n'hésitez pas à nous les trasmettre.

 

Au-dessus de la Maison des natures et des cultures, un ciel menaçant qui n’a pas contrarié la gaité de la fête

 

Dans la cour, galeries et préau offrent un cadre convivial et abrité

Martine Schermesser, responsable entre autres de l’association de valorisation des produits « La Potassine » n’a pas ménagé ses efforts pour l’organisation de la fête

Les associations d’Ungersheim, les « Heibich » et le club de badminton ont assuré la cuisson des flammakuacha dans le beau four à pain, sous le préau au centre de la cour. Merci à eux pour cette aide aussi spontanée que généreuse. Ci-dessous à gauche Lionel Federlen, à droite Jean-Paul Goetz, au centre []

Jean-Claude Mensch, Maire d’Ungersheim, explique la genèse et les objectifs de la Maison des natures et des cultures

Gérard Schaffhauser et François Ulmer, un ancien de l’écomusée, assurent l’animation musicale

Henri et Raymonde Ehrhart et leur petit-fils Edouard Grodwohl. La maison Ehrhart d’Ammerschwihr a été particulièrement généreuse en offrant les vins d’Alsace. Grand merci à  à leur fille Sophie !

Christian, Fuchs et Marc Grodwohl de part et d’autre de Benjamin Fuchs, auteur du magnifique gâteau du 40 e anniversaire

Alice Schneider , une figure d’Ungersheim et une des premières bénévoles de l’écomusée. Au second plan Aurore Nyyssonen et Camille Fuchs.

André Arnéra

Claude Renard, ancien collaborateur du bureau d’études de l’écomusée, a fait la route depuis Arcachon. Le voici des décennies plus tard face à son « patron » d’alors, Christian Fuchs

Clément Uricher et Frédéric Grodwohl

Francis Dopf et Jean-François Ott

Cécile et Christian Lehr, au centre Marine Fuchs

Paul-Bernard Munch

Jean-Baptiste, Béatrice et Frédéric Grodwohl

Jean-Bronner, le magicien qui savait redonner vie aux vieilles mécaniques, comme le moulin à huile

Jean-Marie Stoeckel

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François et Véronique Wurth, Jean-Philippe Strauel, tous de Grussenheim

Jürg-Peter Lienhart

Bernard et Madeleine Nass, nos amis de Gommersdorf, propriétaires des premières maisons mises en chantier par "Maisons pasyannes d'Alsace". Des liens qui défient le temps.

 

Des amis et fidèles soutiens de la première heure,aux temps de Gommersdorf  et avant même ceux-ci: Pierre et Odile Coulon et leurs enfants

Marie Vuano

Walter Weiss et Martin Schilling

Michel Durst

Paolo Canonico et Marc Finiels

Bénédicte Nyyssonen, Pascal et Inès Muller

 

Dominique et Anne Krafft 

Michel Laucher et Françoise Schreiber

Eric Gignet

à suivre...